Construction d'un "Guillemot" par Franck
2003
Et hop ! Après avoir consulté des tas de sites (dont ceux listés en page Les liens), des tas de personnes et fait fumer le neurone... Je me lance dans la construction début juin 2003 !
Vous pourrez suivre la construction pas à pas car les épisodes se succèderont au fil de l'eau (si je puis dire...). C'est risqué car personne au club n'a construit ou participé à la construction de ce type de bateau...
Choix des matériaux et technologies employées :
La plupart des constructeurs amateurs utilisent du contre-plaqué d'Oukoumé (léger, pas cher). Le bois est ensuite recouvert d'une fine épaisseur de fibre de verre + résine pour la résistance au poinçonnement.
L'inconvénient de cette technique est que la résine alourdit la coque. De plus, celle-ci colle au bois sans le pénétrer. Donc, en cas de choc, il y a un risque de délaminage et d'infiltration... Après, il faut réparer et la résine ce n'est pas super pratique.
Je vais donc tenter une autre technique : le contre-plaqué de bouleau + vernis polyuréthane.
Ce type de ctp est utilisé en aéronautique pour ses qualités de résistances (plus de fibre et un pli de plus que les autres ctp). Il est un peu plus lourd (2,2kg/m2 en 3mm) et plus cher que l'Oukoumé mais... Il n'y a pas besoin de le recouvrir de fibre de verre + résine. Il suffit de déposer une couche de vernis.
De préférence, il faut choisir le vernis polyuréthane bi-composant car celui-ci est très résistant aux chocs et à l'abrasion. Il est aussi plus léger que la résine et surtout beaucoup plus facile de mise en oeuvre ! Application au pinceau...
Total du temps passé (sans les temps de polymérisations et séchages) : 60h
Etape 1 :
Constitution des deux panneaux de 0,9x6m
Les plaques de ctp de bouleau en 3mm sont de petites dimentions (1m50 x 1m50).
Il faut donc les "scarfer" car j'ai besoin de deux plaques de 5m50 x 0m90.
L'opération de découpe à 90cm a été réalisée gratuitement par le fournisseur de ctp. Ensuite, j'ai chanfreiné les plaques en deux opérations. Pour ce faire, le plus simple est de les superposer avec un décalage de 8x l'épaisseur.
D'abord les 8 plaques ensembles puis les 4 plaques qui comportent un chanfrein aux deux extrémités.
Le ponÁage de l'escalier permet de visualiser les différents plis qui constituent les plaques.
La rectitude et le paraléllisme des traits générés par l'opération permettent d'assurer un chanfrein idéal...
Pas facile... Les défauts sont générés par la souplesse du patin de la ponÁeuse. Cette expérience nous indique qu'il est préférable d'opérer en deux fois, deux séries de 4 panneaux.
Temps passé : 2h30
Ensuite, les panneaux sont constitués par collage des plaques chanfreinées (scarfage).
J'ai utilisé de la colle époxy bi-composant. L'opération est réalisée en une seule fois pour l'ensemble des collages... Quelle organisation ! Merci Bruno.
Les lattes de plancher qui servent d'appuis pour le collage sont recouvertes de film étirable alimentaire pour éviter les adhérences.
La pression de collage est donnée par des parpaings... Merci la pesanteur.
Temps passé : 1h30 + 36h pour la polymérisation de la colle époxy